Région Île-de-France

L’Île-de-France a de quoi surprendre : terre attrayante par la diversité de ses paysages, de ses habitants et de leur histoire, terre attractive par ses atouts économiques, par la richesse de son patrimoine et son foisonnement culturel.

Membre fondateur Comité de pilotage

  • Collectivités
  • Mesures qualité de l'air,
  • Dépollution,
  • Evaluation des émissions,
  • Mobilité,
  • Energies,
  • Amélioration des connaissances,
  • Urbanisme

La nation en capitale

De Lutèce à la construction des villes nouvelles, l’Île-de-France a été le décor des heures les plus décisives de l’histoire du pays. Quoi de plus logique dans cette France marquée par des siècles de centralisation monarchique et républicaine.
Oui, l’Île-de-France, c’est Fontainebleau (77) et son château où se plaît François Ier… et où abdique Napoléon Ier. C’est Le Louvre et ses intrigues, et Versailles (78), dont le faste incarne l’apogée de la monarchie de droit divin. C’est la basilique de Saint-Denis (93), nécropole des rois de France, et l’abbaye de Port-Royal, à Paris, foyer de la contestation religieuse. C’est les grandes heures de la Révolution française, les premiers pas de la Ire République, et la quasi-totalité des centres du pouvoir de la Ve : le palais de l’Élysée, l’Assemblée nationale, le Sénat…
Cette histoire glorieuse a aussi ses lieux de confrontations, de drames, de mémoires souvent douloureuses : Charonne et la répression sanglante d’une manifestation contre l’OAS et la guerre d’Algérie ; le Mont-Valérien et l’exécution de plus d’un millier d’otages et de résistants durant la Seconde Guerre mondiale ; le mur des Fédérés, où 147 Communards ont été fusillés ; Drancy (93) d’où partent les Juifs parisiens pour les camps de la mort.

L’émergence de la région 

Malgré ce contexte très national, le fait local est parvenu à émerger en Île-de-France, mais plus tardivement qu’ailleurs. Ainsi, il a fallu attendre 1977 pour que le maire de Paris soit élu au suffrage universel, bien après ses collègues des autres villes françaises. De même, ce n’est qu’en 2006 que la Région Île-de-France a hérité de la compétence « transports publics » via l'autorité organisatrice en la matière, le Stif. Si la décentralisation a finalement fait son chemin, la question du rôle spécifique de l’État en Île-de-France reste une question récurrente, ressurgissant par exemple lors du lancement et du pilotage du projet du Grand Paris.

Un poumon économique

  • Premier service

Métropole culturelle et intellectuelle, laboratoire scientifique et urbain, l’Île-de-France est aussi le poumon économique du pays, réalisant à elle seule 28% du produit intérieur brut national. Le fait d’être la région-capitale se traduit logiquement par la puissance du secteur des services. 82% des actifs franciliens travaillent dans le secteur tertiaire, dans l’administration, la banque, le tourisme, les aides à la personne ou le commerce.

  • La recherche en tête

Avec 40% des effectifs des chercheurs français, l’Île-de-France dispose d’une capacité de création et d’innovation unique en Europe et s’affirme comme l’une des toutes premières régions scientifiques et technologiques dans le monde. Les sept pôles de compétitivité franciliens se mobilisent pour conforter cette vocation, en développant la recherche appliquée, en améliorant les transferts de technologie et en renforçant les synergies avec les acteurs économiques.

  • Berceau industriel

Son tissu industriel compte encore des secteurs de pointe – l’automobile, l’aéronautique, l’imprimerie, l’électronique, la pharmacie ou encore l’agro-alimentaire –, même si certains sont confrontés à une crise profonde.
Ces activités économiques façonnent les paysages franciliens, de la vallée de la Seine, berceau de l’industrie automobile, au quartier d’affaires de La Défense (92), du plateau scientifique de Saclay (91) à La Plaine-Saint-Denis (93) qui se tourne vers les industries du cinéma, du marché international de Rungis (94) au port de Gennevilliers (92), tous deux dédiés à la logistique.

  • Objectifs terres

Nombreux sont les témoignages de la vocation agricole de l’Île-de-France. Les moulins de Pantin (93) et de Corbeil-Essonnes (91) rappellent que la région a été et demeure une terre de grandes cultures céréalières. L’agriculture maraîchère lutte, elle, pour se maintenir aux portes de Paris et approvisionner la population en produits frais de proximité. Pour y parvenir, elle mise notamment sur le développement de circuits courts, mais aussi sur des interventions foncières pour résister à l’étalement urbain.

  • Une région aux visages multiples 

Réalités d’aujourd’hui, scénario pour demain

Selon des chiffres publiés par l'Insee en janvier 2017, l’Île-de-France compterait 12.143.000 habitants en 2016, contre 12.027.565 habitants en 2014, soit 19% de la population française métropolitaine. Comme en France métropolitaine, l’espérance de vie des Franciliens à la naissance continue de progresser aussi bien pour les femmes (85,9 ans en 2014) que pour les hommes (80,8 ans). C’est à Paris que l'espérance de vie est la plus élevée. En outre, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes franciliens se resserre, passant de 6,3 ans en 2004 à 5,1 ans en 2014. En 2030, nous devrions être 12,7 millions de Franciliens. Et certains scenarii évoquent même une population de 13,1 millions d’habitants. Malgré ce dynamisme démographique, on devrait connaître un certain vieillissement de la population francilienne, l’âge moyen passant de 36,7 à 39,3 ans. Mais l’Île-de-France resterait, selon les experts, la région métropolitaine comptant le plus d’actifs potentiels (20-59 ans) que d’inactifs potentiels (moins de 20 ans et plus de 60 ans), et la région la plus attractive pour les 18-29 ans. Et, pour loger cette population, l’Île-de-France de 2030 devrait compter 5,5 millions de résidences principales, soit 680.000 de plus qu’en 2007.

DYNAMIQUE… ET CONTRASTÉE

L’Île-de-France a la particularité de compter, parmi les départements qui la composent, le plus riche et le plus pauvre de France. Entre 2000 et 2008, les écarts entre les communes les plus riches et les villes les plus pauvres se sont encore creusés, les revenus moyens déclarés étant cinq fois plus élevés à Neuilly-sur-Seine (92) et dans le 7e arrondissement de Paris qu’à Grigny (91), Garges-lès-Gonesse (95) ou Clichy-sous-Bois (93). Elle reste cependant la région française la plus riche de France, devant l’Alsace et Rhône-Alpes.