Challenge microcapteurs édition 2021

Présentation du projet 

Contexte

La qualité de l’air représente un enjeu sanitaire, économique et sociétal. La pollution de l’air, extérieure et  intérieure, est responsable de 7 millions de décès anticipé par an dans le monde, selon le bilan de l’OMS publié le 2 mai 2018. En réponse à ce fort enjeu, les attentes de la population et plus généralement des acteurs de la ville évoluent vers une demande d’informations personnalisées de plus en plus précises en matière de qualité de l’air. L’information fiable est la base de la compréhension et de l’action pour in fine améliorer la qualité de l’air. Ces dernières années, les améliorations techniques sur les capteurs de pollution (miniaturisation, connectivité, …) entraînent le développement de nouveaux "réseaux" en équipant des logements, du mobilier urbain, des véhicules ou des citoyens, etc...

Le projet de challenge des microcapteurs

De nombreux projets d’expérimentation et d’innovation sur la qualité de l’air se développent en s’appuyant notamment sur des microcapteurs. Quelles sont les performances de ces appareils selon les usages ? Comment leurs performances évoluent-elles au cours du temps ?  L’objectif est de valoriser les innovations tout en apportant des critères d’information et de choix pour les utilisateurs en fonction de leurs besoins par rapport à ces nouvelles technologies.

Fort des premiers deux éditions du Challenge AIRLAB Microcapteurs, nous poursuivons en toute indépendance l’évaluation et la comparaison de microcapteurs afin d’éclairer les utilisateurs entre l’adéquation du produit et les usages possibles. Ce Challenge met en avant les qualités de ces appareils et permet, de manière globale, un état des lieux de ces derniers, afin de favoriser l’innovation voire les ruptures technologiques dans ce domaine. Le « marché de l’air » est émergent et dispose d’une portée mondiale, qui incite de nombreux acteurs économiques à investir cette thématique, et ce d’autant plus que le développement des technologies environnementales, la convergence numérique, l’essor des objets connectés et le leadership de la France sur ces sujets laissent entrevoir de nouvelles opportunités, tant pour la surveillance que pour les actions d’amélioration ou l’information du public.

L’édition 2021

Le Challenge "AIRLAB Microcapteurs 2021" est organisé par Airparif avec l’appui d’Atmo France, du Laboratoire Fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA) en Suisse, de la FIMEA, de l’Observatoire de la Qualité de l’air Intérieur, du Lab’Aireka, d’Incub’Air, du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, du projet Interreg TransfAIR de l’Union européenne et de l’Organisation Météorologique Mondiale. Il est co-financé par Airparif, l’Agence Française du Développement, l’Agence de la transition écologique, EDF, le DIM QI2 "Réseau de Recherche Qualité de l’Air en Île-de-France", Atmo Hauts-de-France, Atmo Normandie, Atmo Grand Est, Atmo Sud, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et Qualitair Corse.

Le jury du Challenge a retenu 33 entreprises pour tester leurs appareils. Dans les mois à venir, le laboratoire de métrologie d’Airparif, en collaboration avec Atmo Hauts-de-France, va évaluer 55 solutions sur plus de 20 points d’évaluation.

Exactitude, utilité, utilisabilité, portabilité et coûts sont autant de critères qu’Airparif et ses partenaires se proposent d’évaluer dans le cadre de ce Challenge AIRLAB. Afin d’éclairer, en toute transparence, les utilisateurs sur l’adéquation du produit avec les usages, les microcapteurs peuvent concourir dans 8 catégories répondant aux usages tels que qualité de l’air extérieur, qualité de l’air intérieur, mobilité individuelle, mesures indicatives… etc (liste des catégories disponible ci-dessous).

L’ensemble de cette évaluation indépendante sera publiée à l’automne 2021 et permettra de disposer d’une visibilité sur les performances des microcapteurs actuellement sur le marché en fonction de leurs usages. Ce challenge mettra en avant les qualités de ces appareils et les voies d’amélioration afin de favoriser l’innovation voire les ruptures technologiques pour contribuer au développement d’un marché émergent. Dès l’automne, les capteurs les plus pertinents seront déployés dans le cadre de projets du AIRLAB dans les domaines des bâtiments connectés et de participation citoyenne.

Liste des candidats retenus

3Castagni, AGRISCOPE, Airlabs, Airly, ATMOTRACK, bettair, Decentlab, DomNexX, EarthSense, Ecomesure, eLichens,  ENVEA, Ethera, inBiot, IQAir, Kaiterra, KUNAK, Magnasci, Meo, NanoSense, nexelec, RUBIX, Sensilla, Sensirion, Sensorbee, SGS, SouthCoast, TERA, TSI, Vaisala, VOCSens, Zaack.

Les lauréats 

• capteur multi-polluants avec la meilleure exactitude – Extérieur : KUNAK Air Pro (Espagne) ;
• capteur multi-polluants avec la meilleure exactitude – Intérieur : Rubix POD (France) ;
• citizen Air (toutes catégories) : Magnasci uRADMonitor AIR (Roumanie) ;
• air Extérieur – Surveillance : Ethera NEMO Extérieur (France)
• air Extérieur – Sensibilisation : Magnasci SMOGGIE (Roumanie) ;
• air intérieur (toutes catégories) : Ethera Mini XT basic+ (France) ;
• meilleure exactitude pour PM2.5 – Extérieur : Airlabs AirNode (U.K.) ;
• meilleure exactitude pour PM2.5 – Intérieur : Rubix POD (France) ;
• meilleure exactitude pour le NO2 : Envea Cairnet (France) ;
• meilleure exactitude pour O3 : Bettair Static Node MK2 (Espagne) ;
• meilleure exactitude pour le CO2 : Zaack QAI (France) ;
• meilleure exactitude pour les COV : SGS AirSense Omni (France).

L’ensemble des résultats par capteur est mis librement à disposition sur le site d’AIRLAB via une plateforme interactive afin que chaque potentiel utilisateur de microcapteur puisse éclairer son choix en fonction de l’utilisation escomptée de ces technologies. Ces évaluations sont disponibles en anglais et en français. Une nouvelle édition du Challenge est prévue pour 2023.

Les résultats de l’année précédente 

Les 34 capteurs testés lors de cette deuxième édition étaient tous dotés d’un niveau d’ergonomie satisfaisant et en progression de plus de 10 % par rapport à l’édition 2018. Si la qualité des mesures variait d’excellente (pour le dioxyde de carbone en air intérieur) à peu satisfaisante, avec des différences selon les polluants pour un même capteur, une nette amélioration a été constatée sur l’exactitude qui a elle progressé en moyenne de plus de 30 % sur l’édition 2019. Par ailleurs, le jury souligne qu’il n’a pas observé de solution en dysfonctionnement majeur lors de la dernière édition, contrairement à l’édition 2018.